1. |
Faire Sauter Le Barrage
03:13
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Surseoir, bloquer les issues, rattraper ce qui a été perdu.
Au fond de notre insouciance, gisent les restes de notre errance.
Au fond de notre indifférence, restent les moments de latence.
Rétamé, plus rien à cirer. Combien de temps, au loin.
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2. |
D'un Sommeil Sans Trêve
02:36
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Percuté, désossé, je n’ai plus les armes pour résister,
Éviter les sombres nuées.
Endormi, dorloté dans des limbes d’asepsie,
J’essaie de regagner la rive.
Si l’heure est à l’évacuation des chimères,
Au renforcement des barrières,
Que nous reste t-il pour exister ?
Je me méfie de vos moments de joie.
Suspecte est votre liberté de choix.
Abject, c'est chacun pour soi.
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3. |
On Annule Demain
02:14
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À vouloir percuter les pierres, à vouloir déchirer la mer,
J’aspire toujours à la colère mais ne défonce que les chimères.
Aux visages convaincus, j’offre mon doute.
Ma haine ne sert plus qu’à mettre en déroute
Les certitudes que tout reste encore à faire…
Plus rien ne m’attire, rien ne me retient,
J’écoute au loin l’écho des résistances qui partent sans moi,
Accablé par les combats ordinaires et la peur des lendemains.
Rien ne me retient.
On annule demain.
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4. |
Résigné.e.s
03:36
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Que m’importe si j’adhère à la philosophie du désordre.
Je regarde d’un œil mort s’échouer les donneurs d’ordres,
Aux traces de poudre sur le visage, dernier vestige d’un pays « sage ».
Pas certain qu’on aurait mieux fait, mais juste qu’on aurait pu essayer
Si seulement toutes les issues n’avaient pas été bouchées, oblitérées.
Au fond de mon œil mort s’échouent les donneurs d’ordres.
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5. |
Alibi
02:53
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Au croisement des stratégies, des zones de marasme et d’inertie,
J’ai accepté les minimas et les promesses d’amnésie.
Circulez, plus rien à voir que l’effroyable insouciance des vigiles,
Gardiens d’une paix limitée, couvant un trésor qui n’en finit plus de se consumer.
Quand l’action tourne autour du symbole, le symbole devient un alibi.
L’inertie se nourrit du compromis.
Renoncer aux conceptions séculaires ?
Dénoncer les positions délétères ?
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6. |
Lac Érié
03:14
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Délaissé. Emprisonné. Les rues étroites et les mêmes pavés.
À peine sorti, faux pas, faut pas.
Sur les comptoirs du Paris.
Rester. Se défoncer. Partir mais ici, les mêmes beuveries.
Sans même rechercher. Jamais s'arrêter.
De se la coller. Rester le dernier.
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7. |
Les Compteurs À Zéro
02:35
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À force d’oublier les combats, tout ce à quoi l’on croit,
À force de baisser les bras en attendant que l’autre réagisse pour moi,
J’ai laissé sur le carreau une bonne partie des belles images
Que je me faisais d’un avenir rayonnant, de virages bien négociés.
En souvenir de mes droits, j’ai voulu écarter les constats, réévaluer les choix. Refuser les constats, réévaluer les choix.
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8. |
Périr
03:12
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Périr. Partir de l'éphémère, plus rien d'extraordinaire.
Finir, ô combien réglementaire, comment se satisfaire.
Périr, existent nos colères et touché.e.s dans nos chairs.
Finir, restent nos phalanstères et une belle misère.
Périr, finir, pourrir et toujours s'enfuir, mais ne plus gémir.
Et rien n'économisera ce choix, car rien ne nous empêchera de parler.
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9. |
The Game (Shotmaker)
02:49
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Ire Toulouse, France
Trio originaire de Toulouse, jouant ensemble depuis 2015
IRE : Christophe (batterie), Jérôme (guitare, chant), Sébastien (basse, chant).
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